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Communiqués du comité référendaire publiés dans La Feuille
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- Communiqué n°7 du 4 septembre 2025: Quelles conséquences le refus de ce PDRZA pourrait avoir pour l’industrie, pour les PME et pour les artisans ?
- Communiqué n°6 du 4 septembre 2025: Quels impacts sur la mobilité avec ce PDRZA ?
- Communiqué n°5 du 28 août 2025: Chronologie communale du projet du PDRZA
- Communiqué n°4 du 28 août 2025: Quels seraient les intérêts de Canton de Vaud pour le PDRZA de la Vallée de Joux ?
- Communiqué n°3 du 21 août 2025: Quels impacts le PDRZA aura-t-il pour l'agriculture, les artisans et les PME ?
- Communiqué n°2 du 14 août 2025: Quels impacts le PDRZA pourrait-il avoir sur le paysage bâti ?
- Communiqué n°1 du 7 août 2025: Pourquoi voter le PDRZA & C'est quoi ce PDRZA ?
Articles du Courrier des lecteurs publiés dans La Feuille ou la FAVJ
Les opinions exprimées dans ces articles appartiennent exclusivement à leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement celles du comité référendaire.
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- La Feuille du 4 septembre 2025: Des avantages ou... désavantages ?
- La Feuille du 4 septembre 2025: Réflexion d’un Combier de pure souche
- La Feuille du 4 septembre 2025: Oui ou non au PDRZA, 2 questions pour se positionner
- La Feuille du 4 septembre 2025: PDRZA : Pour Davantage de Risques, Zut Alors !
- La Feuille du 4 septembre 2025: Et si ?
- La Feuille du 4 septembre 2025: Quelques réflexions sur le PDRZA
- La Feuille du 28 août 2025: Dans la saga du PDRZA en vue des votations du 28 septembre 2025
- La Feuille du 28 août 2025: Un projet mal emmanché
- La Feuille du 21 août 2025: PDRZA - Rappel de la position de la Commission du Conseil communal
- La Feuille du 14 août 2025: «Le lieu où la vie prend racine»
- FAVJ du 30 mai 2024: La Vallée sera-t-elle encore un art de vivre pour ses habitants en 2040 ?
Communiqués du comité référendaire publiés dans La Feuille
Communiqué n°7 publié dans La Feuille du 11 septembre 2025
Quelles conséquences le refus de ce PDRZA pourrait avoir pour l’industrie, pour les PME et pour les artisans ?
Pour les artisans et les PME, l’acceptation ou le refus de ce PDRZA ne changera en rien à leur situation. Il leur sera toujours très difficile d’obtenir des terrains constructibles sur la commune du Chenit. Ce projet ne place pas l’artisanat et les PME au cœur de ses priorités. Il suffit de consulter le plan du PDRZA pour constater que les zones d’activités locales (zones en rouge) sont déjà toutes bâties. La seule zone d’activité régionale (zone en jaune) risque fort d’être absorbée par un grand projet en cours de préparation sur le site stratégique des Ordons Sud au Brassus.
Pour l’industrie, il est clair que le refus de ce PDRZA limitera, temporairement, leurs possibilités d’agrandissement. Dans l’attente du nouveau Plan, les entreprises devront se contenter des surfaces existantes et les exploiter au mieux.
Il est important de noter que les parkings sont inclus dans le calcul de la surface des sites stratégiques. Les entreprises doivent arbitrer l’usage des surfaces entre leurs besoins de production et leurs besoins de place de stationnement. La surface de ces dernières pourrait être réallouée à des tâches productives si un changement de comportement en mobilité était massivement adopté par leurs collaborateurs.
La Municipalité travaille actuellement à l’étude d’un Plan de mobilité douce pour encourager l’usage des transports publics ou de vélo. L’étendue, que nous espérons transfrontalière, le coût et la temporalité de la réalisation de ce Plan n’ont pas encore été rendus publics.
L’étude de mobilité présentée en 2022 au conseil communal listait toute une série de mesures pour limiter le trafic motorisé avec un monitoring régulier. L’adaptation de la gestion du stationnement sur l’espace publique (mesure F2) a été effectuée, mais la tarification du stationnement au sein des grandes entreprises (mesure F1) avec harmonisation des tarifs entre les entreprises ne l’est que partiellement.
Le comité référendaire «Un PDRZA à revoir» ne souhaite pas bloquer le développement économique de la région. Refuser ce PDRZA n’est pas un refus du développement économique régional, mais une requête envers les autorités de présenter une nouvelle version du PDRZA qui intègre mieux les enjeux de mobilité, de gestion des ressources naturelles et d’urbanisme. Le comité référendaire «Un PDRZA à revoir» aspire à un développement économique régional équilibré, qui profite à tous les habitants du Chenit.
Pour un développement économique équilibré et mesuré, le 28 septembre 2025 votons NON à ce PDRZA.
Communiqué n°6 publié dans La Feuille du 4 septembre 2025
Quels impacts sur la mobilité avec ce PDRZA ?
Selon l’étude de Mobilité publiée en mai 2022, demandée par les 3 Communes de la Vallée, un important développement des activités économiques de la région va engendrer une surcharge de trafic sur le réseau routier combier aux heures de pointes. Le trafic généré par cet essor industriel passerait de 26'600, aujourd’hui à 34’100 véhicules / jour d’ici 2030. Même avec les mesures d’accompagnement préconisées par l’étude, la fluidité du trafic, côté Brassus serait plus que problématique. Les surfaces de stationnement seraient aussi en forte hausse. Nos routes, déjà surchargées, deviendraient des fleuves de voitures aux heures de pointe. Sans compter l’augmentation d’embouteillages quotidiens, de la pollution atmosphérique et des nuisances sonores explosives.
La seule mesure préconisée par l'étude qui a été appliquée jusqu'à présent est le stationnement payant ou limité en temps sur l’espace public. L’étude de mobilité propose d’autres mesures pour minimiser les impacts liés à l’augmentation du trafic routier :
- Améliorer les transports en commun transfrontaliers : Cette initiative est louable, mais elle est tributaire de la bonne volonté des autorités françaises. Le chemin est encore long jusqu’à la mise en service d’un réseau de transport public transfrontalier. Il s’agit donc d’une mesure qui montrera ses effets à long terme.
- Encourager la mobilité douce : un plan de mobilité régional est à l’étude en ce moment. Son implémentation nécessitera également du temps pour que le réseau de mobilité douce voit le jour.
- Intensifier le covoiturage. Bien que cette initiative soit louable, elle ne semble pas porter ses fruits. Les chiffres donnés par l’étude ne correspondent pas avec les comptages et les observations réalisées, par des particuliers sur le terrain.
- Tarifer le stationnement au sein des grandes entreprise. C’est une mesure peu coûteuse, simple à mettre en place, et qui devrait rapidement avoir des effets sur le trafic ; malheureusement les grandes entreprises ne semblent pas pressées de l’appliquer…
En résumé, les mesures proposées par l’étude de mobilité demandent du temps pour être fonctionnelles. Mais le temps presse car si le PDRZA est accepté, les constructions des bâtiments industriels débuteront sans attendre. Il faudrait également un engagement total des entreprises, des politiques locales, cantonales et françaises pour résoudre cet épineux problème des nuisances occasionnées par une surcharge de trafic. Les mesures d’accompagnement proposées restent illusoires et fragiles. Selon le comité référendaire, notre Commune n’est pas prête pour affronter tous ces défis. Faites-vous votre avis : https://nonpdrza.ch/documents -> Vallée de Joux - Etude de mobilité

Pour un développement économique équilibré et mesuré, le 28 septembre 2025 votons NON à ce PDRZA.
Communiqué n°5 publié dans La Feuille du 28 août 2025
Chronologie communale du projet du PDRZA
Mais finalement, comment en est-on arrivé à la votation populaire du 28 septembre prochain ?
TRAVAIL DE LA COMMISSION AD-HOC CHARGÉE D’ÉTUDIER LE PRÉVIS N°10/2024 CONCERNANT LE PDRZA
La commission ad-hoc pour traiter le Préavis N°10/2024 a été nommée par le bureau du Conseil communal le 22 mai 2024. Elle était composée de MM. Frédéric Guyon, Premier membre (groupe Roses Vert-e-s), Julien Matthey (groupe Force 3), Jean-Luc Lecoultre (groupe Roses Vert-e-s), Dominique Heini (groupe UDI) et Christophe Vaney (groupe UDI).
Le contenu du rapport de cette commission, issu de plusieurs séances tenues courant juin 2024, et la conclusion unanime faite au Conseil communal de refuser le préavis et renvoyer ce projet pour quelques adaptations, ont été présentés lors de la séance du Conseil communal du lundi 24 juin 2024.
ADOPTION DU PRÉAVIS N°10/2024 CONCERNANT LE PDRZA
Après la lecture du rapport et la présentation de l’argumentaire de la Municipalité (conséquences d’un refus de ce préavis : blocage de toute extension ou densification des zones d’activités pour 5 à 10 ans pour toute la Vallée de Joux, risque de prise de contrôle par le Conseil d’État), ainsi qu’un débat assez nourri, le Préavis N°10/2024 a été adopté par 31 OUI / 18 NON / et 1 ABSTENTION.
Ainsi, après les Conseils communaux du Lieu et de L’Abbaye, le Conseil communal du Chenit avalisait ce projet, permettant sa ratification par le Conseil d’État.
AVIS DE DROIT DEMANDÉ PAR LE CONSEILLER COMMUNAL MONSIEUR JEAN-LUC LECOULTRE :
Dans les jours qui suivirent la séance du 24 juin, le Conseiller communal Jean-Luc Lecoultre, rapporteur de la Commission, s’approcha du bureau d’Avocats R&R à Lausanne pour demander un Avis de droit afin de répondre à plusieurs doutes tenaces; ces doutes émanaient de l’argumentaire développé par la Municipalité lors de la séance plénière du mois de juin.
Cet Avis, rédigé par Me Aemisegger, a apporté plusieurs clarifications :
- Référendum : contrairement à ce qui avait été affirmé, un référendum est bel et bien possible contre la décision du Conseil communal adoptant le PDRZA, dans les dix jours suivant l’approbation par le Conseil d’État.
- Communication de l’argumentaire municipal : il n’y a pas d’irrégularité à ce que l’argumentaire municipal ait seulement été communiqué en séance plénière.
- Blocage du PaCom : seule la partie «zones d’activités» pourrait être concernée par un blocage, et non l’intégralité du PaCom. Les zones d’activités existantes resteraient valables. Un gel du PaCom de 5 à 10 ans est jugé excessif.
- Pouvoir du Conseil d’État : le canton de Vaud ne peut pas imposer unilatéralement des entreprises stratégiques, et le refus du PDRZA ne transfère pas automatiquement de compétences au canton, contrairement à ce qui avait été affirmé. Par ailleurs, ce droit cantonal existe déjà aujourd’hui, avec ou sans PDRZA. En outre, une procédure avec enquête publique est nécessaire et à chaque étape la possibilité d’opposition existe.
LE REFUS DU PDRZA NE TRANSFÈRE PAS AUTOMATIQUEMENT DE COMPÉTENCES AU CANTON, CONTRAIREMENT À CE QUI AVAIT ÉTÉ AFFIRMÉ.
Les conclusions de l’Avis de droit de Me Aemisseger ont été lues par M. Jean-Luc Lecoultre en séance du Conseil communal du 30 septembre 2024. La Municipalité a annoncé faire analyser les conclusions de cet Avis de droit par son propre service juridique. Par la suite, plusieurs informations ont été données par la Municipalité au Conseil communal, via les communications municipales des Conseils communaux de fin 2024 et début 2025, quant aux problèmes juridiques soulevés par l’Avis de droit de Me Aemisseger, dont principalement le droit de référendum.
DROIT AU RÉFÉRENDUM
C’est lors de la séance du Conseil communal du 17 mars 2025 que la Municipalité du Chenit a annoncé que le droit de référendum sur le PDRZA était finalement reconnu. Dans la foulée et conformément à l’Article 82 du Règlement du Conseil communal, le Conseil communal a décidé à la majorité de ses membres de soumettre le projet du PDRZA au vote des citoyens et citoyennes de la Commune du Chenit. Le 28 septembre 2025, un peu plus de 450 jours après l’adoption du PDRZA par le Conseil communal, la population de la Commune du Chenit pourra donc se prononcer sur ce projet de PDRZA.
L’argumentaire de la Municipalité, l’Avis de droit de Me Aemisegger ainsi que les liens des séances du Conseil communal du Chenit du 24 juin 2024, et du 30 septembre 2024, sont disponibles sur notre site internet www.NonPDRZA.ch
Pour un développement économique équilibré et mesuré, le 28 septembre 2025 votons NON à ce PDRZA.
Communiqué n°4 publié dans La Feuille du 28 août 2025
Quels seraient les intérêts de Canton de Vaud pour le PDRZA de la Vallée de Joux ?
Comme le montre le plan qui accompagne les documents liés au projet du PDRZA, les nouvelles surfaces dites Stratégiques (besoins industriels) sont très largement majoritaires (+ env. 96'000m²).
POURQUOI EN EST-IL AINSI ?
Plusieurs Lois et Ordonnances fédérales et leurs pendantes cantonale, ainsi que des plans et cartes, régissent l’utilisation des surfaces d’assolement (SDA). Les SDA sont des surfaces agricoles de haute qualité qui doivent être protégées en priorité, car elles sont essentielles à la sécurité alimentaire du pays. Elles sont définies par des critères de qualité pédologique (étude de formation et évolution des sols), agronomique et climatique.
Les principes généraux de gestion des SDA sont :
- Ne peuvent être utilisées à d'autres fins (urbanisation, infrastructures, etc.) que si aucune autre solution n’existe
- Tout prélèvement doit être compensé par une surface équivalente en qualité et en superficie
- Les projets d’aménagement (plans directeurs, plans d’affectation) doivent être compatibles avec la protection des SDA
Dans le canton de Vaud, il existe une limite d’altitude (900m) au-dessus de laquelle les surfaces agricoles ne sont en principe plus considérées comme des surfaces d’assolement (SDA). Ainsi donc, les surfaces agricoles de toute la Vallée de Joux, mais aussi globalement des autres régions vaudoises d’altitude (Ste-Croix, le Pays d’En-Haut, par exemple) ne sont pas soumises aux principes généraux de gestion des SDA. Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire de compenser chaque m² soustrait à l’activité agricole pour les besoins de l’activité industrielle.
Alors que les près de 10 hectares de terrains prévus à la commune du Chenit ne requièrent aucune mesure, en plaine cela aurait nécessité des dézonages, des compensations financières onéreuses et sans nul doute de longues procédures. Il est évident que le Canton a tout intérêt à faire de notre région un nouvel Eldorado industriel de manière simple et économique. On comprend mieux l’aubaine que constitue, pour le canton, notre région, qui plus est limitrophe d’un bassin de main-d’œuvre étrangère presque illimité.
Mais qu’en est-il de l’activité professionnelle de nos concitoyens agriculteurs, lesquels doivent déjà aujourd’hui se rendre parfois sur France pour trouver de l’herbage (certains se déplacent jusqu’au Jouvencelles pour faire les foins) ? Comment vont-ils absorber ces grandes diminutions de surfaces d’exploitation ?
Aussi, aux habitantes et habitants de la Vallée, les inconvénients de l’augmentation du trafic routier, y compris le bruit et la pollution induits (provoqués par 4’000 pendulaires supplémentaires), la perte de surfaces agricoles et paysagères, et la pression sur les ressources locales.
Dire NON à ce projet de PDRZA, c’est reprendre la problématique des avantages versus les inconvénients liés à l’expansion industrielle, et d’obtenir la résolution des problèmes actuels précités avant de poursuivre cette fuite en avant perpétuelle.
Pour un développement économique équilibré et mesuré, le 28 septembre 2025 votons NON à ce PDRZA.
Communiqué n°3 publié dans La Feuille du 21 août 2025
Quels impacts le PDRZA aura-t-il pour l'agriculture, les artisans et les PME ?
Pour l'agriculture
Au début des années 2000, la commune comptait environ 24 exploitations agricoles. Aujourd’hui, ce nombre s’est réduit à près de 14 exploitations. Les raisons de cette diminution sont variées, nous observons des départs en retraites dont les exploitations n’ont pas été reprises, la création d’associations entre agriculteurs, l’agrandissement d’exploitation pour d’autres. Mais au fil du temps, la surface agricole disponible a diminué au profit de constructions d’habitations, de bâtiments de bien public ou industriel, ce qui a eu pour conséquence une lente érosion des terres cultivables pour le fourrage ou la pâture du bétail. Afin de compenser cette perte, une majorité d’agriculteurs se voit contrainte de devoir se fournir en foin sur d’autres communes ou chez nos voisins français de Bois d’Amont, des Rousses, voire même des Jouvencelles.
Aujourd’hui, la commune délivre des permis de construire pour de nouvelles fermes plus adaptées au bien-être animal. Une ferme est d’ailleurs en construction prêt du site du Trési. Or, ce PDRZA péjore l’activité agricole puisqu’il va diminuer les surfaces exploitables de 96'150m².
Dès lors s'il est accepté, ce PDRZA contraindra inévitablement les agriculteurs à s’éloigner encore plus de leur exploitation pour épandre du fumier / lisier, faire des foins et des regains. Sur leur route, ils croiseront les pendulaires qui se rendront dans la nouvelle usine à côté de leur ferme.
Pour les artisans et les PME
Pour commencer, les zones déjà existantes ne seront pas impactées en cas de refus de ce PDRZA. Les entreprises sur ces sites pourront continuer à se développer selon le règlement de construction actuel.
Pour les nouveaux sites, ceux du Trési et des Ordons Sud, les PME et l’artisanat n’auront pas accès à ces surfaces car ces sites sont classés « stratégique ». Comprenez qu’ils sont destinés à des entreprises à rayonnement cantonal.

Partie ouest de la commune du Chenit (du Bas-du-Chenit au Campe/Chez-le-Maître) selon le PDRZA.
En bleu les zones d'activités stratégiques (importance cantonale), en orange les zones d'activités régionales (PME), en rouge les zones d'activités locales (artisans).

Partie est de la commune du Chenit (du Campe/Chez-le-Maître au Rocheray) selon le PDRZA.
En bleu les zones d'activités stratégiques (importance cantonale), en orange les zones d'activités régionales (PME), en rouge les zones d'activités locales (artisans).
En bleu les zones d'activités stratégiques (importance cantonale), en orange les zones d'activités régionales (PME), en rouge les zones d'activités locales (artisans).
En outre, il semble que les Ordons-Sud soient déjà promis à une manufacture horlogère qui y planifie activement sa future extension.
Les artisans ou PME de 1 à 10 employés, qui travaillent essentiellement sur la Vallée de Joux, ne pourront pas s’installer sur les sites du Trési et des Ordons Sud.
Qu’en est-il de la zone réservée à l’artisanat aux Ordons me direz-vous ? Le diable se cache dans les détails. Cette zone appartient déjà en partie à une manufacture horlogère (source registre foncier) il est donc fort à parier qu’elle ne vendra pas le terrain puisqu’elle possède une partie de ses bâtiments juste en face. Le reste étant privé, la décision de vendre ou de développer une activité d’intérêt local leurs appartient.
Beaucoup d’artisans et de PME sont à la recherche de locaux ou de terrains pour se développer. Ils se trouvent parfois en compétition avec l’industrie horlogère pour obtenir l’accès à des surfaces commerciales. Des surfaces qu’ils n’obtiennent pas par manque de puissance financière. Cette compétition territoriale les limite dans leur développement et peut même se révéler être une question de survie, dans certains cas. Ce PDRZA ne leur donne pas la possibilité de croître sur le territoire de la commune du Chenit car aucune nouvelle surface ne leur y est destinée. Les artisans et les PME devront alors s’installer ailleurs à la Vallée que dans la commune du Chenit.
Cette situation ne fait qu'augmenter le trafic.
Les agriculteurs, les artisans et les PME sont donc les oubliés de ce PDRZA.
Enfin, le comité référendaire «Un PDRZA à revoir» défend un développement économique équilibré et mesuré.
Communiqué n°2 publié dans La Feuille du 14 août 2025
Quels impacts le PDRZA pourrait-il avoir sur le paysage bâti ?
En acceptant ce PDRZA, les parcelles dans les zones d’activités stratégiques seront en priorité dédiées à des entreprises d’importance cantonale, nationale ou internationale ; rien d’autre ne pourra être bâti dessus. L’impact sur le paysage sera donc maximal sur les deux zones des Ordons Sud au Brassus et du Trési entre L’Orient et Le Sentier.
Voulons-nous voir de nouvelles usines défigurer le panorama de notre belle vallée ?

En bleu la zone du Site d'activités Stratégiques des Ordons Sud au Brassus.

En bleu la zone du Site d'activités Stratégiques du Trési entre Le Sentier et L'Orient.
Pour les zones d’activités stratégiques du PDRZA, le règlement de construction adopté le 20 mars 2023 par le Conseil communal en même temps que le Plan d’Affectation Communal[1] (PACom) régit ce qui pourrait y être bâti. Les règles de construction d’une « zone d’activités économiques A » sont les suivantes :
- Hauteur maximale de 18 mètres, avec des superstructures techniques pouvant excéder de 3 mètres la hauteur maximale des constructions (article 6.4)
- Indice de masse de 6m³/m² (article 6.3)
- Distance minimale de 12 mètres entre deux bâtiments sur la même parcelle (article 6.2)
- Distance minimale de 14 mètres avec la limite de la parcelle si la hauteur du bâtiment est de 18 mètres (article 6.2)
- Toitures à toits plats ou en pentes (article 39)

Maquettes à l'échelle selon les règles de construction "Zones d'activités économiques A" et villa à 6m de sa limite de parcelle.
Ces règles sont pratiquement identiques à celles des Plans Partiels d’Affectation des Ordons Nord (CHH) et du Crêt-Meylan (AP) au Brassus. Un Plan Partiel d'Affectation (PPA) est un document d'urbanisme qui détaille l'utilisation du sol et les règles de construction pour une zone spécifique d'une commune.
La réalisation de constructions dans une zone d’activités stratégiques du PDRZA nécessitera un PPA soumis à l’aval du Conseil communal. Il est cependant douteux que ces règlements spécifiques soient plus contraignants que les normes de construction d’une « zone d’activités économiques A » du règlement de construction communal.
Si vous avez besoin de juger in situ, aucun risque de les manquer en vous rendant au Brassus depuis L’Orient ou Le Sentier. Nous vous laissons imaginer à quoi pourraient ressembler les zones du Trési ou des Ordons Sud avec le même genre de bâtiments en cas d’acceptation du PDRZA…
Quel urbanisme voulons-nous pour l’avenir de notre commune ?
[1] Un plan d’affectation communal règle le mode d’utilisation du sol en définissant des zones sur tout ou partie du territoire d’une ou de plusieurs communes.
Communiqué n°1 publié dans La Feuille du 7 août 2025
Pourquoi le corps électoral du Chenit votera-t-il le PDRZA ?
Le Plan Directeur Régional des Zones d’Activités de la vallée de Joux (PDRZA) sera soumis au vote populaire le 28 septembre 2025. Par ce vote, les électeurs de la commune du Chenit ont le pouvoir de poser le cadre du développement économique de leur commune à moyen terme.
Pourquoi est-ce ainsi ? Parce que le Conseil communal du Chenit a décidé d’appliquer la procédure du référendum spontané afin que le préavis 10/2024 intitulé « Adoption du volet stratégique du Plan directeur régional des zones d’activités (PDRZA) de la Vallée de Joux » soit soumis au vote populaire. Ce préavis définit la stratégie de développement de la Vallée de Joux et de la commune du Chenit. En d’autres termes, il définit l’utilisation des surfaces de la commune.
Lors de ce vote, il vous sera demandé si vous acceptez le PDRZA. Comme tout vote, il a y le camp du OUI et le camp du NON. Pour le camp du Non, un comité référendaire nommé "Un PDRZA à revoir" s’est constitué pour mener campagne. Il publiera régulièrement ses prises de position sur La Feuille de la Vallée de Joux, sur Facebook , sur LinkedIn et sur son site internet. N’hésitez pas à liker, commenter ou reposter.
C’est quoi ce Plan Directeur Régional des zones d’Activités (PDRZA) ?
C’est un plan qui définit, sur le territoire de la Vallée de Joux, les terrains qui seront affectés aux zones d’activités économiques, aux entreprises. Il sert d’outil pour les communes et le canton afin de:
- Encourager l’économie locale en lui offrant des espaces adaptés pour se développer
- Éviter le désordre des constructions anarchiques et le mélange incompatible d’usines et d’habitations
- Protéger la nature, les paysages et la qualité de vie
- Donner une vision claire à tout le monde (entreprises, habitants, autorités) sur où et comment le développement économique peut se faire de manière harmonieuse pour les décennies à venir.
Le PDRZA de la Vallée de Joux décrit 3 types de zone d’activités. Celles d’importances locales, celles d’importances régionales et celles d’importances stratégiques.
Sur le territoire communal, il prévoit la création de 2 sites d’importances stratégiques (Ordon Sud et Tresi) qui ajoutera 96’150m2 aux 230’190m2 de surfaces déjà existantes. Celles-ci seront destinées aux manufactures horlogères. Bien que ces nouvelles surfaces permettent la création de plus de 1600 emplois, c’est l’impact de ces emplois supplémentaires sur la vie des habitants du Chenit qui a motivé le referendum.
Les zones d’activités locales et régionales, qui concernent les PME, ne bénéficieront pas d’augmentation significative de surface. Quelle que soit l’issue du vote, il parait primordial pour le comité référendaire que la population se prononce sur l’avenir de son lieu de vie.
Articles publiés dans Le Courrier des lecteurs de La Feuille ou la FAVJ
Des avantages ou... désavantages ?
À la veille d’une votation populaire cruciale (arrachée in extremis grâce à la détermination d’un courageux Conseiller communal « qui a vu les abeilles » quand la Municipalité lui a rétorqué que le référendum populaire n’était pas possible après un acceptation du Conseil, et cela malgré le rejet unanime de la Commission pourtant chargée d’étudier la question, et qui a pris alors, à ses frais, un avis de droit chez un avocat contredisant cette réponse municipale !), les 3 points suivants m’interpellent douloureusement, semant le doute, voire la suspicion, dans mon esprit avide de lumière :
- Premièrement, l’érection récente de constructions massives, voire excessives, obturant l’entrée est jadis harmonieuse du Brassus (certes création de postes de travail pour des centaines... de frontaliers motorisés) se double d’un développement parallèle des nuisances y relatives (trafic, parcage, bruits, ...) qui ne me semble pas être qu’un progrès pour les autochtones...
- Secondement le mystérieux établissement du Plan d’Affectation de la Zone d’Activités économiques de la Combe/Commune du Lieu (Plan présenté juste avant la décision, pourtant d’ordre général, concernant le fameux Plan Directeur Régional des Zones d’Activités précité !) est actuellement en consultation, nouveau Plan offrant à une entreprise locale, par bonheur prospère, les possibilités d’agrandir son bâtiment existant à un pan unique avec des toits... plats ou des toits... à 2 pans symétriques et de construire 500 places de parc supplémentaires, générant quotidiennement 1200 mouvements de véhicules, cela sur deux rues et un carrefour récemment rétrécis pour la modique somme... d’un million de francs et, cerise sur le gâteau, Plan comportant (dans sa version 2024) pas moins de 27 points jugés « non conformes » par les services cantonaux respectifs contre 7 perçus « conformes » ...
- Enfin last but not least, la désagréable impression (déjà évoquée) « d’un passage en force » des pouvoirs économiques et politiques locaux, relayés par le Canton et les organisations patronales, à la recherche d’un nouvel « eldo-radeau » industriel financièrement plus attractif qu’en plaine (où les terrains se font rares, donc chers), cette désagréable impression, disais-je, se voit bien involontairement confirmée par la stupéfiante et radicale démarche de notre chère députée combière (pourtant courageuse dans son soutien à notre PÔLE SANTÉ menacé) sortant du bois pour déposer une motion invitant le Grand Conseil à supprimer purement et simplement des droits démocratiques élémentaires, celui du référendum populaire concernant les dits PDRZA, privant de facto la population citoyenne de la possibilité d’exprimer son avis sur un choix la concernant pourtant directement !
Au vu de ces faits particulièrement éloquents, je ne puis que souhaiter que les citoyen.ne.s-contribuables de la Commune du Chenit se mobilisent massivement pour voter, à la lumière de ce qui leur est foncièrement prioritaire à moyen/long terme(s) dans notre chère « VALLÉE », synonyme jusqu’alors d’ « UN ART DE VIVRE », de « nature » à atomiser tous mes soucis antérieurs pour savoir si j’irai au Paradis, puisque ... j’y vis, Dieu MERCI !
Frank Paillard,
non affilié à un parti, et reconnaissant
— La Feuille du 11 septembre 2025

Réflexion d’un Combier de pure souche
Fort étonné des articles de ces dernières Feuilles d’Avis concernant le changement d’affectation de zone des terrains agricoles en terrains industriels, cela m’interpelle. Veut-on tuer le domaine agricole au prix de la rentabilité, qui va occasionner beaucoup de nuisances au niveau de la circulation? Toutes mes années de jeunesse et de jeune parent, nous vivions un art de vivre qui s’est gentiment transformé en art de survivre, par un intense va-et-vient des frontaliers qui viennent au travail, et ne me parlons pas de co-voiturage car, sur 10 véhicules, un seul a plus d’une personne à bord. Pourquoi dès lors construire de nouvelles industries qui vont occasionner plus de trafic, car ce ne seront pas des Suisses qui vont être engagés. J’ai, comme ancien commerçant, travaillé au bien de la population, mais au vu de ce qui arrivait, j’ai dû fermer mon commerce en 2000 (sans faire faillite), en profitant à l’époque de faire un article sur le fait que j’étais un des premiers et de loin pas le dernier. A ce jour, combien de commerces reste-t-il à part des grandes surfaces qui n’apportent rien à la région? De plus notre région a perdu plusieurs instances, tels que préfecture, recette et bien d’autres. Réfléchissons à ce que nous voulons pour nos enfants et petits-enfants en permettant ce continuel bétonnage de notre Vallée. Sans rancœur, mais conscient de la situation, de par ma lignée je suis fier d’être Combier.
M. A. Rochat
— La Feuille du 4 septembre 2025

Oui ou non au PDRZA, 2 questions pour se positionner
Il faut être bref, factuel et se poser 2 questions fondamentales pour cette votation du 28 septembre :
1. Souhaitons-nous dévisager encore plus le village du Brassus et défigurer le village de L’Orient ? Quelles critiques reçues ci et là sur l’expansion des manufactures au Brassus ! Un village devenu zone industrielle gâchant la beauté inégalable de notre région. Beaucoup de petits commerces sont partis ces 10 dernières années (boulangerie, fleuriste, boucherie, reliure, etc.) et leurs bâtiments repris en partie par la haute horlogerie. Ne nous voilons pas la face, une surface imposante du futur plan directeur est dévolue à l’industrie et non aux petits commerces.
Il est bien clair que si le PDRZA est accepté, la zone du Trési a L’Orient risque fortement de se pourvoir de hauts bâtiments tels ses horribles cubes a la sortie du Brassus, et cela selon le plan du PDRZA proposé.
Le Trési ne sera pas une zone dévolue a l'artisanat (prévues pour les petits commerçants), comme soutenu par certains, mais bien une surface industrielle de grande ampleur, puisqu’une estimation de 900 nouveaux emplois y sont prévus.
2. Les infrastructures routières sont-elles suffisantes pour accueillir ces nouveaux emplois ? 4’000 nouveaux emplois, 1 voiture pour 3 employés. Le calcul est assez simple, sommes-nous capables d’absorber cette augmentation de trafic ?
A l’heure actuelle c’est un fait ; les axes routiers sont surchargés à certaines heures et cela sur tout le secteur de la Vallée de Joux.
Avant de définir ou de redéfinir de futures zones d’activités, nous encourageons les autorités à poursuivre leur réflexion sur les aménagements qui permettront d’absorber cette augmentation de véhicules sans nuire à la sécurité et à la mobilité de la population combière tout entière.
Nous avons confiance en nos autorités, mais ces dernières doivent écouter les craintes de bon nombre de ses citoyens. Ne nous mettez pas le couteau sous la gorge en argumentant que le non à la votation incitera le canton à nous obliger à faire ceci ou cela.
Nous sommes persuadés que si le non l'emporte, les futures autorités de la nouvelle commune de la Vallée de Joux sauront négocier et dimensionner ces zones de manière équilibrée, raisonnable en respectant le joyau que beaucoup nous envient.
Oui à un développement mesuré qui respecte notre région et nos habitants, non au PDRZA.
Comité des Planches
— La Feuille du 4 septembre 2025

PDRZA : Pour Davantage de Risques, Zut Alors !
Risque d’enlaidissement : depuis sept ans que ce projet est sur la table de travail, de nouveaux bâtiments industriels ont été construits. Prenons exemple sur celui qui barre la vue sur le village du Brassus en venant depuis la route du Campe. Et bien on veut instaurer les mêmes règles, à savoir 12 mètres entre les bâtiments sur une même parcelle et 18 mètres de hauteur à l’acrotère (sans compter les superstructures). Et en plus on a octroyé une dérogation pour créer des espaces de liaison entre ces bâtiments récemment construits. Voyez-vous vraiment deux bâtiments ?
Risque de favoritisme : faire du sur-mesure pour que continuent à se développer de grandes entreprises et manufactures horlogères, au détriment de la qualité de vie des habitants. Pensez-vous vraiment que l'on parle d’égalité de traitement ?
Risque de pauvreté économique (monoculture) : les bâtiments du VIC (Village Industriel du Chenit) qui avaient pour vocation première de diversifier le tissu économique combier, ont été presque uniquement occupés par des entreprises directement et indirectement actives dans le secteur de l’horlogerie. Plus récemment un bâtiment artisanal au Crépon (L’Orient) aurait pu accueillir divers artisans, mais il a été repensé pendant sa construction pour que s’installe une seule entreprise horlogère. Par ailleurs on veut prendre sur des terres agricoles pour développer des secteurs stratégiques. Croyez-vous vraiment en une diversification de notre économie si nos agriculteurs ne peuvent se maintenir sur leurs terres et nos artisans se développer ?
Risque d’engorgement : les études sur la mobilité ne sont pour l’instant que des études qui devraient déboucher sur des mesures concrètes, prioritaires et pas seulement incitatives. Et surtout mises en place avant tout nouveau développement afin d’observer leurs effets. Pensez-vous vraiment que la circulation et les nuisances ne vont pas augmenter ?
Risque de perte d’attractivité : on nous dit que plus de 96% du territoire est en zone inconstructible. Regardons d’une autre manière. Il nous reste moins de 4% de ce territoire pour vivre, permettre à nos jeunes de rester et accueillir de nouveaux habitants. Les zones stratégiques se trouvent dans ou à proximité des villages et leurs habitations. Imaginez-vous sincèrement avoir du plaisir à vivre, par exemple au Brassus, en 2040 ?
Risque de perte de confiance : la main droite du gouvernement cantonal demande à la Vallée de Joux de se développer économiquement encore plus (la nature - de l’homme - a horreur du vide). Cette même main droite veut couper les vivres du PSVJ. Avez-vous encore confiance en notre gouvernement cantonal ?
Michel Beetschen
— La Feuille du 4 septembre 2025

Et si ?
Et si les inquiétantes projections du GIEC venaient à se réaliser tôt ou tard, inéluctablement ?
Et si les angoissants scénarios des collapsologues venaient à s’actualiser, brutalement?
Et si le déclin démographique occidental venait à se confirmer, irréversiblement ?
Et si la tentation de l’usage des armes atomiques venait à s’actualiser, dramatiquement ?
Et si le paradigme d’une croissance immuable du PIB n’était qu’un mythe aveuglant ?
Et si l’industrialisation effrénée de l’occident l’amenait à sa crémation, finalement ?
Et si la révolution de l’IA présageait l’érosion de nos libertés, insidieusement ?
Et si l’épuisement des ressources énergétiques précédait le crépuscule de notre histoire, inexorablement ?
Et si globalement, l’horizon de notre futur devait s’avérer plus nébuleux que lumineux ?
Face aux choix sur les futures options de l’aménagement de notre territoire, prenons au sérieux ces sombres scénarios, dont hélas au moins l’un ou l’autre s’avère plus que vraisemblable. Ne serait-il pas sage et impératif de prendre en compte lucidement les incertitudes de l’avenir de notre civilisation et de notre devenir collectif ?
Sans verser dans un pessimiste fataliste, il serait insouciant, voire irréversiblement préjudiciable de nier aujourd’hui les nombreux signaux qui présagent des très probables changements voire bouleversements de notre société.
Dès lors, à notre modeste échelle locale, face au choix de perpétuer aveuglément le paradigme de la croissance sans bornes, de fait, de l’industrialisation et corollairement le bétonnage de notre territoire, le vote du 28 septembre sur le «PDRZA» ne nous invite-t-il pas à une réflexion plus fondamentale : celle d’imaginer et projeter une alternative à notre mode de vie actuel que l’avenir remettra tôt ou tard inévitablement en question ?
Aussi invraisemblable cela soit-il aujourd’hui, peut-être sera-t-il essentiel voire vital, de penser cultiver localement nos légumes plutôt qu’augurer (sur)produire de nouveaux objets dont le monde contemporain semble déjà submergé ?
Projeté à moyen terme, l’enjeu sous-jacent à notre choix collectif pourrait se décliner entre : perpétuer un certain déterminisme capitalo-industriel avec le corollaire de ses néfastes conséquences ou privilégier la pérennité d’une collectivité avec ses insoupçonnés potentiels communautaires ?
Caricaturalement : à terme que vaudra-t-il mieux : préférer une zone industrielle à une zone potagère ? Fabriquer des fournitures plutôt que produire de la nourriture ? Commercer des objets manufacturés plutôt que des légumes cultivés ? Enrichir quelques investisseurs ou nourrir une population ? Promouvoir des ingénieurs et éradiquer des cultivateurs ?
Dans la balance de la réalité, survient toujours un moment historique dans lequel le réel (se nourrir) surclasse le mythe (s’enrichir). En arrière plan de notre choix, l’enjeu se situe entre : « la bourse (la finance) à court terme ou la vie (la subsistance) à long terme ?».
Combiers, questionnez-vous et tenez compte des scénarios d’un futur vraisemblable afin de les projeter dans la perspective du meilleur avenir souhaitable et équitable pour les futurs habitants de notre Vallée.
JP Jaccard
L'Orient
— La Feuille du 4 septembre 2025

Quelques réflexions sur le PDRZA
La Feuille du 28 août 2025 était riche d’articles et de communiqués concernant la votation sur le PDRZA. Ceux de Mme Carole Dubois, Députée au Grand Conseil et Municipale, et M. Laurent Reymondin, Directeur de l’ADAEV, prétendent que le refus du PDRZA permettra au Canton d’imposer l’extension d’entreprises stratégiques sans l’accord des autorités locales. Selon l’Avis de droit sollicité par le Conseiller communal Jean-Luc Lecoultre, Me Aemisegger a conclu que CETTE AFFIRMATION EST ERRONÉE !
Nous habitons dans un pays démocratique. C’est peut-être faire preuve de naïveté, mais j’ai beaucoup de mal à imaginer que nos autorités cantonales pourraient ne pas respecter une décision citoyenne, ou mettre le dossier d’un PDRZA révisé sous la pile durant plusieurs années en guise de représailles, comme le sous-entendait l’argumentaire de la Municipalité présenté au Conseil communal le 24 juin 2024 ! Cet argumentaire a d’ailleurs été contredit par l’Avis de droit de Me Aemisegger : UN GEL DU PACOM DE 5 à 10 ANS EST JUGÉ EXCESSIF. L’intention de la Municipalité avec cet argumentaire était de faire pression sur le Conseil communal en lui faisant peur, pressions que la commission chargée d’étudier le préavis a également subies.
Mme Dubois a écrit que refuser ce PDRZA, c’est geler tout développement sur la Vallée de Joux pour les prochaines années. A nouveau, Le but est de mettre la pression en faisant peur : si vous n’acceptez pas ce PDRZA, ça va être l’apocalypse….
Toujours selon l’Avis de droit de Me Aemisegger, on constate que c’est faux :
EN CAS DE REFUS DU PDRZA, SEULE LA PARTIE « ZONES D’ACTIVITÉS » POURRAIT ÊTRE CONCERNÉE PAR UN BLOCAGE, ET NON L’INTÉGRALITÉ DU PACOM. LES ZONES D’ACTIVITÉS EXISTANTES RESTERAIENT VALABLES.
Notre Députée et Municipale a déposé en février 2025 une motion au Grand Conseil vaudois pour supprimer un droit de référendum concernant les PDRZA. Par le dépôt de cette motion elle tente de limiter les droits politiques populaires. Elle prétend même qu’« Une telle révision [le retrait du droit de référendum] n’entraverait pas significativement les droits démocratiques des citoyennes et citoyens de chaque commune. ». Voilà un bien beau geste de respect envers la démocratie… Je pense que c’est par ces affaiblissements des droits démocratiques que l’on érode la confiance placée en nos institutions publiques.
Pour conclure cet article, j’ai encore deux questions pour nos autorités ou l’ADAEV :
- L’entreprise CHH Microtechnique s’est implantée sur le site d’activités stratégiques des Ordons Nord au Brassus afin de centraliser ses effectifs ; que deviennent ses sites « désertés » ? Le site d’activités stratégiques des Bioux Nord AS2 (l’ancienne Valjoux) se trouve bien sur le plan signé du PDRZA (à désamianter d’après ce que j’ai entendu dire…), mais qu’en est-il des autres qui pourraient être repris par des PME ou des artisans ? La disponibilité des sites libérés par la centralisation au Brassus sera-t-elle liée au bon vouloir de l’entreprise, ou quel mécanisme légal permettra d’empêcher CHH de retenir son lait ?
- Un espace de 10’000m² aux Ordons Sud, au Brassus, sera réservé aux PME et aux artisans. Cette zone d’activités régionales CR1 n’appartient pas à la commune, mais actuellement à CHH (la parcelle de la ferme à Rigadin) et en partie à la parcelle prévue en zone d’activités stratégiques CS5 et promise à Audemars-Piguet. Quel mécanisme obligera les propriétaires à se séparer de leurs parcelles (complètement pour l’un et partiellement pour l’autre) ou y accepter des PME et des artisans et, s’il y a vente(s), qui en fera l’acquisition ?
Un citoyen qui ne croit pas du tout que cette version du PDRZA est « Une opportunité à ne pas manquer ! »
Jean-Christophe Meylan
— La Feuille du 4 septembre 2025

Dans la saga du PDRZA en vue des votations du 28 sept 2025
L’impact sur le paysage de la Vallée n’est pas à négliger.
Certains villages pourraient être affectés par ces énormes constructions .
L’entrée du Brassus, avec ses cubes, ne nous semble pas un bon exemple.
Les nuisances encourues pour la population ne sont surtout pas à négliger.
Le trafic routier, déjà surchargé à certaines heures, pourrait dans le futur être multiplié par deux. Nos infrastructures ne pourront pas absorber cette surcharge. Le covoiturage, ainsi que les bus de transport, sont délaissés par les usagers qui préfèrent nettement utiliser un véhicule privé.
Les postes de travail nécessiteront certainement l’emploi de toujours plus de frontaliers.
Les 1600 emplois annoncés sur les zones prévues vont impacter les différents axes d’entrée à la Vallée et dans nos villages.
Transformer petit à petit notre belle région en une zone industrielle n’est pas souhaitable par une partie de la population.
A notre sens le projet présenté par la commune est clairement excessif et passe outre les recommandations formulées par la commission communale constituée à cet effet. Elle ne tient pas compte de l’adaptation demandée par ladite commission. Ce passage en force de nos politiciens et à discuter. Demander au peuple son avis par le biais des votations est la première chose à faire et la bonne solution.
Nous pensons qu’il serait judicieux d’attendre l’entrée en vigueur de la nouvelle commune de la Vallée de Joux née de la fusion des 3 communes pour prendre des décisions qui les concernent aussi!
La commune et L’ADAEV nous inondent de renseignements, nous saturent de publicité et veulent nous forcer à accepter rapidement ce projet. Les enjeux financiers sont certes importants, mais nous pensons que la qualité de vie dans notre région est à mettre en avant.
La qualité plutôt que la quantité est notre slogan.
Votez non au PDRZA le 28 septembre comme présenté.
Les résidents des Planches L'Orient
— La Feuille du 28 août 2025
Un projet mal emmanché
Dès le départ, cette question de PDRZA me semblait mal partie : voilà que le canton de Vaud impose à chaque district de mettre en place une planification des zones d’activité, en commençant comme par hasard par la Vallée. Une nouvelle tentative de la mainmise de l’État sur les irréductibles Combiers. Planifier, d’accord, mais selon quelles règles, quelles hypothèses, en anticipant quels besoins ? Surtout ceux de l’industrie, bien sûr.
Ensuite, j’ai ressenti une certaine crispation lorsque la Municipalité nous a présenté le PDRZA en insistant lourdement sur le fait qu’on n’avait pas le choix, que ce serait la fin du monde en cas de refus, que le ciel allait nous tomber sur la tête. Après toutes ces années de gestation, le Canton serait frustré par un rejet et mettrait des années à reprendre le dossier, faisant passer toutes les autres régions avant nous, livrant la nôtre à l’anarchie faute d’un plan directeur digne de ce nom. Comment ça s’appelle déjà, lorsqu’on force quelqu’un à accepter quelque chose de déplaisant, sous la menace de mille calamités ?
Et ma méfiance a atteint son paroxysme lorsqu’il a été avéré que les juristes cantonaux avaient provoqué le plus beau vice de forme du Conseil Communal de ces dernières décennies : selon eux, le vote du Conseil sur le PDRZA n’était pas soumis au référendum. Heureusement, mon avisé collègue Jean-Luc Lecoultre a eu un doute et a eu la bonne idée de demander un avis de droit à une juriste (à ses frais !), avis confirmé ensuite par un juriste consulté par la Commune, jusqu’à ce que les juristes cantonaux rétropédalent et admettent leur erreur. Là-dessus, notre députée et municipale Carole Dubois dépose en février 2025 une motion au Grand Conseil demandant que les PDRZA soient soustraits du droit au référendum. Ne se moquerait-on pas des citoyens ? Par Toutatis !
En conclusion, je m’oppose à ce projet mal fichu, ficelé à l’envers (on crée de nouveaux problèmes avant d’avoir résolu les actuels – je pense à la mobilité par exemple), pour lequel le canton et la commune s’unissent pour nous forcer la main. Un projet qui prévoit le « toujours plus », alors que parfois on s’accommoderait de « un peu moins ».
Fritz Dennler
— La Feuille du 28 août 2025

PDRZA - Rappel de la position de la Commission du Conseil communal
Le Plan Directeur Régional des Zones d’Activités (PDRZA) est un des outils imposés par la législation fédérale, selon la Loi sur l’Aménagement du Territoire et son Ordonnance (LAT/OAT).
Il n’est donc pas possible de ne pas disposer de cet outil ! Ainsi, quoiqu’il advienne le 28 septembre prochain, à terme, la région disposera d’un PDRZA.
Cet outil fixe un cadre général au sein duquel viennent s’intégrer des zones d’activités ou zones stratégiques (industrielles), régionales (PME) ou locales (artisanat). C’est comme un puzzle – il y a le cadre et les pièces.
Lors des travaux de la commission ad hoc du Conseil communal du chenit, en juin 2024, les 5 membres, dont le soussigné faisait partie, ont travaillé en profondeur en cherchant à comprendre le maximum de conséquences dans le fait d’accepter tel quel ou pas ce cadre général, recommandé par la Municipalité, via son préavis.
Dans toutes ses discussions, y compris avec les représentants de la Municipalité du Chenit et l’ADAEV, les 5 commissaires, représentant les 3 groupes politiques, avaient à l’esprit non pas qu’il ne fallait pas ou plus de développement à la Vallée de Joux, à part les zones encore constructibles actuellement (qui ne sont pas mises en cause), mais quel développement, de quelle ampleur, de quelle qualité.
Dit autrement, les commissaires se sont particulièrement focalisés sur la QUALITE et non uniquement sur la QUANTITE du développement futur.
Ils ont dans leur rapport formellement marqué leur soutien au développement de l’économie, puisque les zones d’activités locales (artisanat de rayonnement local) et les zones d’activités régionales (rayonnement régional, PME, sous-traitance, etc.) sont soutenues et approuvées.
Cependant, ils ont proposé non pas de refuser tout le PDRZA en bloc, mais de le renvoyer pour reprise et adaptation de quelques points, soit notamment de réévaluer les 2 zones stratégiques du Trési entre L’Orient et Le Sentier (près de 1000 nouveaux emplois) et des Ordons-Sud au Brassus (plus de 700 nouveaux emplois) et de consolider des mesures d’accompagnement, avant de présenter ce nouveau PDRZA à l’approbation du Conseil communal.
C’est donc à la marge de ce projet, que la Commission du Conseil communal avait, à l’unanimité de ses 5 membres, proposé de renvoyer ce projet pour renforcer la QUALITE, qualité de vie des citoyens·nes (trafic motorisé, bruit, pression sur les ressources, comme l’eau et les surfaces).
Dire NON à ce projet de PDRZA, ce n’est pas tout jeter à la poubelle, c’est remettre un peu l’ouvrage sur le métier et chercher un meilleur équilibre entre la qualité de vie des citoyens·nes et le développement économique.
Jean-Luc Lecoultre
Conseiller communal
Membre et rapporteur de la Commission d'étude du préavis 10/2024
— La Feuille du 21 août 2025

«Le lieu où la vie prend racine»
Notre lieu d'habitation est bien plus qu'une simple adresse ou un abri contre les intempéries. C'est le théâtre de notre quotidien, le creuset où se forge notre bien-être, l'écrin qui peut embellir ou ternir notre existence. La qualité de vie qu'il nous offre est un savant dosage, subtil et profondément personnel, entre des éléments tangibles et des sensations plus intimes.
D'abord, il y a l'environnement concret. Une habitation fonctionnelle, adaptée à nos besoins. Un logement sain, bien isolé, sécurisé et doté d'équipements essentiels. Mais, cette qualité matérielle s'étend bien au-delà de nos murs. Elle englobe le quartier : la présence d'espaces verts pour respirer et se ressourcer, la proximité de commerces, d'écoles, de services de santé, et de transports en commun efficaces. La facilité d'accès à ces infrastructures réduit le stress, gagne du temps précieux et rend la vie plus fluide.
Pourtant, la qualité de vie ne se résume pas à une liste de commodités. Elle réside aussi dans l'atmosphère, dans l'impalpable. C'est le sentiment de sécurité qui permet de rentrer le soir l'esprit léger. C'est la convivialité du voisinage – un bonjour échangé, une entraide discrète – qui tisse un filet de solidarité et combat l'isolement. C'est la beauté des lieux : une vue apaisante, une architecture harmonieuse, des rues propres et arborées qui nourrissent l'âme autant que les yeux. Le niveau sonore ambiant est crucial ; le calme, ou du moins une absence de nuisances persistantes, est un luxe essentiel pour la sérénité.
Cette qualité de vie est aussi affaire de choix et d'étape de vie. Les besoins d'un jeune actif diffèrent de ceux d'une famille ou d'un retraité. La "qualité" réside donc dans l'adéquation entre le lieu et ses occupants, dans la capacité d'un endroit à répondre à leurs aspirations du moment.
Enfin, il y a cette dimension subjective, presque alchimique : le sentiment d'être bien, de se sentir chez soi. Cet attachement qui naît des souvenirs forgés entre ces murs, de la manière dont la lumière inonde le salon à une certaine heure, de l’itinéraire où l'on se promène depuis des années. C'est cette impression de faire partie d'un tout, d'être ancré dans un territoire qui nous ressemble et nous accueille.
Ainsi, la qualité de vie dans son lieu d'habitation est une symphonie complexe. Elle mêle le confort matériel à la richesse des relations humaines, la praticité à l'esthétique, la sécurité physique à la paix intérieure. C'est trouver, dans cet espace géographique précis, un équilibre qui permet à l'individu de s'épanouir, de se reposer, de grandir et de se sentir véritablement à sa place. C'est l'art de transformer un simple point sur une carte en un véritable "chez-soi", un havre où la vie, simplement, devient plus douce à vivre.
Le référendum du 28 septembre 2025 est crucial. Les habitantes et habitants de la commune du Chenit seront appelées à se prononcer sur le Plan Directeur Régional des Zones d’Activités (PDRZA). À mon sens, ce PDRZA est excessif. Il menace nos villages du Sentier, de l’Orient et du Brassus par la création de deux grands pôles stratégiques situés au Trési et aux Ordons Sud. Avant tout développement, la Municipalité et le Conseil Communal doivent réfléchir à un projet qualitatif et non quantitatif permettant de maintenir la qualité de vie à laquelle les Combières et les Combiers tiennent.
Dire NON à ce projet démesuré résonnera comme un cri d’alarme auprès de nos autorités, car la croissance économique ne doit pas se faire au détriment de notre qualité de vie. En effet, notre commune n’est pas une zone industrielle extensible. C’est notre cadre de vie, notre héritage.
Fábia Christina Meylan
(Conseillère communale au Chenit)
— La Feuille du 14 août 2025

La Vallée sera-t-elle encore un art de vivre pour ses habitants en 2040?
En étudiant attentivement les documents «Vallée de Joux – Étude de mobilité» du 9 mai 2022 et les documents du préavis municipal 10/2024 «Adoption du volet stratégique du Plan directeur régional des zones d’activités (PDRZA) de la Vallée de Joux» (tous consultables sur le site officiel de la commune du Chenit), je me demande à quoi ressembleront la Vallée et le territoire de la commune du Chenit dans une quinzaine d’années...
A l’échelle de la Vallée de Joux, le PDRZA anticipe à l’horizon 2040 l’accueil de près de 3'950 emplois supplémentaires par rapport aux 7’666 emplois de 2019, soit une augmentation de 50% des places de travail en une quinzaine d’années (augmentation que j’imagine composée d’au moins 90% de pendulaires…), le PDRZA indiquant que «Les perspectives de développer des logements permettant de réduire le pendularisme sont relativement faibles en raison des conditions imposées par le plan directeur cantonal (limitation des potentiels d’habitants dans les zones à bâtir). Dès lors, la maîtrise de la mobilité est un sujet majeur du développement économique.».
Le rapport de la commission du conseil communal du Chenit chargée d’étudier le Plan d’affectation communal du Chenit (Préavis 05/2023) indique que «Concrètement, il faut composer désormais avec deux périmètres de centre (intégrant comme point central les gares du Brassus et du Sentier), au lieu de trois, voire quatre imaginés au début des négociations avec le Canton. Ces périmètres de centre, considérés comme bien desservis par les transports publics et proche des commodités, permettent une densification plus importante avec des règles de construction plus souples. Ces périmètres définis se basent sur un potentiel d’accroissement de la population de 1.5% par an pendant les 15 prochaines années pour définir les réserves de terrain tolérées.
Hors de ces deux périmètres de centre, un accroissement de la population de 0.75% par an est pris en compte pour définir les réserves de terrain à bâtir qui pourront être conservées. Résultat des courses, ce sont 20 hectares de terrain qui doivent perdre leur potentiel constructible dans notre commune, en passant en zone de verdure ou en zone agricole. Là aussi, le canton définit clairement les zones qui doivent prioritairement être déclassées.».
Vu que 20 hectares perdent leur potentiel constructible, où et comment les autorités du Chenit comptent-elles accueillir 1000 habitants supplémentaires d’ici 15 ans ? D’après le plan du PACom, les parcelles encore disponibles à l’intérieur des périmètres des centres sont pratiquement toutes réservées pour des zones d’activités économiques (en clair : pour l’industrie).
En constatant l’aspect que prend Le Brassus avec les cartons à chaussures géants de CHH aux Ordons Nord ou l’imposant stade Audemars-Piguet au Crêt Meylan, le projet de démanteler les écoles de village pour tout centraliser en un site unique à Chez-le-Maître au Sentier, des règles de construction plus souples (je vous laisse imaginer ce que cela signifie...), un bétonnage effréné et le trafic routier qui va encore énormément augmenter, je me demande si j’aurai toujours envie d’habiter dans ce qui devient une zone industrielle (oups, pardon : un site stratégique cantonal) ! Devrai-je installer des murs anti-bruit (cela a déjà commencé près de chez moi…) pour avoir un semblant de tranquillité lors du passage des pendulaires ? Est-ce cela que je souhaite laisser aux générations futures ?
Après lecture des documents concernant l’aménagement du territoire et le développement économique, j’ai l’impression que nos autorités communales déroulent le tapis rouge devant les entreprises et que les habitants n’auront qu’à se «cougner» pour leur faire de la place…
A quand une étude de l’impact de cet aménagement du territoire et de ce développement économique sur la population résidente, le logement, la valeur foncière et l’attractivité générale de la Vallée pour de nouveaux habitants (en particuliers des familles) ?
J’apprécierais donc que nos autorités agissent pour un développement sociétal/économique/environnemental respectueux de notre cadre de vie afin que le slogan «La Vallée de Joux, un art de vivre» garde tout son sens !!
Jean-Christophe Meylan
Le Brassus
— FAVJ du 30 mai 2024
A l’échelle de la Vallée de Joux, le PDRZA anticipe à l’horizon 2040 l’accueil de près de 3'950 emplois supplémentaires par rapport aux 7’666 emplois de 2019, soit une augmentation de 50% des places de travail en une quinzaine d’années (augmentation que j’imagine composée d’au moins 90% de pendulaires…), le PDRZA indiquant que «Les perspectives de développer des logements permettant de réduire le pendularisme sont relativement faibles en raison des conditions imposées par le plan directeur cantonal (limitation des potentiels d’habitants dans les zones à bâtir). Dès lors, la maîtrise de la mobilité est un sujet majeur du développement économique.».
Le rapport de la commission du conseil communal du Chenit chargée d’étudier le Plan d’affectation communal du Chenit (Préavis 05/2023) indique que «Concrètement, il faut composer désormais avec deux périmètres de centre (intégrant comme point central les gares du Brassus et du Sentier), au lieu de trois, voire quatre imaginés au début des négociations avec le Canton. Ces périmètres de centre, considérés comme bien desservis par les transports publics et proche des commodités, permettent une densification plus importante avec des règles de construction plus souples. Ces périmètres définis se basent sur un potentiel d’accroissement de la population de 1.5% par an pendant les 15 prochaines années pour définir les réserves de terrain tolérées.
Hors de ces deux périmètres de centre, un accroissement de la population de 0.75% par an est pris en compte pour définir les réserves de terrain à bâtir qui pourront être conservées. Résultat des courses, ce sont 20 hectares de terrain qui doivent perdre leur potentiel constructible dans notre commune, en passant en zone de verdure ou en zone agricole. Là aussi, le canton définit clairement les zones qui doivent prioritairement être déclassées.».
Vu que 20 hectares perdent leur potentiel constructible, où et comment les autorités du Chenit comptent-elles accueillir 1000 habitants supplémentaires d’ici 15 ans ? D’après le plan du PACom, les parcelles encore disponibles à l’intérieur des périmètres des centres sont pratiquement toutes réservées pour des zones d’activités économiques (en clair : pour l’industrie).
En constatant l’aspect que prend Le Brassus avec les cartons à chaussures géants de CHH aux Ordons Nord ou l’imposant stade Audemars-Piguet au Crêt Meylan, le projet de démanteler les écoles de village pour tout centraliser en un site unique à Chez-le-Maître au Sentier, des règles de construction plus souples (je vous laisse imaginer ce que cela signifie...), un bétonnage effréné et le trafic routier qui va encore énormément augmenter, je me demande si j’aurai toujours envie d’habiter dans ce qui devient une zone industrielle (oups, pardon : un site stratégique cantonal) ! Devrai-je installer des murs anti-bruit (cela a déjà commencé près de chez moi…) pour avoir un semblant de tranquillité lors du passage des pendulaires ? Est-ce cela que je souhaite laisser aux générations futures ?
Après lecture des documents concernant l’aménagement du territoire et le développement économique, j’ai l’impression que nos autorités communales déroulent le tapis rouge devant les entreprises et que les habitants n’auront qu’à se «cougner» pour leur faire de la place…
A quand une étude de l’impact de cet aménagement du territoire et de ce développement économique sur la population résidente, le logement, la valeur foncière et l’attractivité générale de la Vallée pour de nouveaux habitants (en particuliers des familles) ?
J’apprécierais donc que nos autorités agissent pour un développement sociétal/économique/environnemental respectueux de notre cadre de vie afin que le slogan «La Vallée de Joux, un art de vivre» garde tout son sens !!
Jean-Christophe Meylan
Le Brassus
— FAVJ du 30 mai 2024
